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Influenceur algérien : apologie du terrorisme

La justice française a une nouvelle fois frappé fort face à la montée des discours haineux et des appels à la violence sur les réseaux sociaux. Ce jeudi 16 janvier, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé que Mahdi B., un influenceur algérien suivi par plus de 830 000 personnes sur TikTok, a été condamné à 8 mois de prison ferme pour apologie du terrorisme.

Des paroles inquiétantes détectées par Pharos

Tout commence le 9 janvier dernier, lorsqu’une vidéo en langue arabe publiée par Mahdi B. est signalée à la plateforme Pharos, le service de signalement des contenus illicites en ligne. Dans cette vidéo, l’influenceur se vante de vouloir commettre des actions violentes sur le sol français. D’après une source policière, il aurait même fait référence à la « pose d’une bombe à La Défense » et affirmé que le terrorisme allait « revenir ».

Face à la gravité de ces propos, une intervention rapide des autorités s’impose. Mahdi B. est interpellé le lundi 13 janvier à Bondy, en Seine-Saint-Denis, avant d’être placé en garde à vue.

Un verdict rapide et une expulsion imminente

Jugé en comparution immédiate, l’influenceur a été condamné à une peine de 8 mois de prison ferme. Parallèlement, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui a été signifiée par la préfecture de la Seine-Saint-Denis, renforçant ainsi le message des autorités françaises : aucun discours appelant à la violence ou au terrorisme ne sera toléré.

Une problématique plus large : les influenceurs dans le viseur de la justice

Mahdi B. n’est pas un cas isolé. Depuis le début de l’année, plusieurs influenceurs algériens, ainsi qu’une Franco-Algérienne, sont visés par des procédures judiciaires en France pour des propos haineux ou incitant à la violence. Ces affaires révèlent un phénomène préoccupant : l’utilisation des réseaux sociaux comme tribune pour propager des discours extrémistes.

Le ministre de l’Intérieur a souligné que ces actions s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à protéger les citoyens français des menaces potentielles. « La justice doit rester ferme face à ces comportements inacceptables qui mettent en danger la sécurité publique », a-t-il déclaré.

Une condamnation symbolique, mais efficace ?

Avec une audience massive sur les réseaux sociaux, les influenceurs ont un impact direct sur leurs communautés. La condamnation de Mahdi B. envoie un message clair : les discours de haine et d’apologie du terrorisme, même dissimulés derrière des écrans, ne resteront pas impunis.

Cette affaire rappelle l’importance de la vigilance collective, de la part des plateformes numériques, des utilisateurs, et des autorités, pour prévenir la diffusion de tels contenus. Reste à voir si ces mesures dissuaderont d’autres influenceurs de céder à la tentation des discours extrêmes.

La France, face à ces nouveaux défis, réaffirme sa détermination à combattre l’intolérable.

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