Nouveau Front populaire : les unitaires en résistance
L’ union des gauches vacille une fois de plus sous le poids des tensions internes. Alors que les socialistes et insoumis s’écharpent publiquement, certaines irréductibles, notamment issues du groupe Écologiste et social , tentent encore de sauver ce qui peut l’être. Mais la tâche ressemble de plus en plus à une mission impossible.
Un nouveau clash au sein du NFP
Dans la nuit du 5 février, la gauche a failli exploser . Encore une fois. En cause, un vote – ou plutôt un non-vote – qui a mis le feu aux poudres. Lors de l’examen des motions de censure contre le gouvernement, les députés socialistes ont décidé de ne pas suivre leurs collègues de La France insoumise (LFI) , déclenchant la fureur des mélenchonistes.
Pour LFI, cette abstention équivalait à sauver François Bayrou et l’exécutif . Pour le Parti socialiste, il s’agissait simplement d’éviter de s’engouffrer dans une stratégie risquée mettant sur l’hypothèse, plus qu’incertaine, d’une présidentielle anticipée . Deux conférences opposées, mais un même résultat : une guerre ouverte.
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Une communication incendiaire
Dans la soirée, LFI enfonce le clou avec un communiqué officiel : le Parti socialiste aurait agi la fin du Nouveau Front populaire . Comme si cela ne suffisait pas, une publication du groupe parlementaire insoumis met de l’huile sur le feu : un visuel sur les réseaux sociaux juxtaposant les visages de Marine Le Pen et Olivier Faure . En légende, une attaque cinglante :
« Deux censures non votées par le PS et le RN : les nouvelles alliances. »
Une publication vite supprimée, mais le mal était fait . Les socialistes, outrés, dénoncent une provocation indigne et la fracture au sein du NFP s’élargit un peu plus.
Les unitaires, derniers remparts d’une union en lambeaux
Au milieu du chaos, certains refusent encore de laisser l’union sombrer . Issus pour beaucoup du groupe Écologiste et social , ces députés tentent de calmer les esprits et de maintenir un semblant de dialogue. Mais la tâche s’avère ardue : entre les rancœurs accumulées et la guerre d’égo qui domine le débat, difficile de trouver la recette du compromis.
Les défenseurs de l’unité savent qu’une gauche éclatée pourrait faire le jeu du pouvoir en place et affaiblir toute opposition crédible. Mais comment réconcilier les partenaires qui passent plus de temps à se déchirer qu’à construire un projet commun ?
Un avenir plus incertain que jamais
Alors que les élections européennes approchent , le Nouveau Front populaire joue sa survie. Peut-il encore incarner une alternative crédible face à une droite et une extrême droite en embuscade ? Ou est-il condamné à répéter les échecs des alliances passées ?
Les prochains jours seront décisifs, mais une chose est sûre : si l’union de la gauche était une série, on serait déjà à la saison 4 d’un feuilleton aux multiples rebondissements . Reste à savoir si cette saison se terminera sur une réconciliation… ou sur un divorce définitif.