Crypto : Lesetja Kganyago contre le lobbying pro-Bitcoin
Lors du Forum économique mondial (WEF) de Davos, Lesetja Kganyago, gouverneur de la Banque centrale sud-africaine (SARB), a exprimé ses critiques envers les groupes de pression promouvant l’adoption du Bitcoin dans les réserves nationales. Une intervention remarquée qui soulève des interrogations sur l’avenir réglementaire des cryptomonnaies.
Bitcoin : un choix contesté pour les réserves nationales
Les discussions autour des cryptomonnaies à Davos ont pris une tournure animée lorsque le PDG de Coinbase, Brian Armstrong, a suggéré que l’ajout de Bitcoin aux réserves nationales pourrait renforcer la confiance des investisseurs. Cependant, Kganyago s’est fermement opposé à cette idée, remettant en question la prétention du Bitcoin à être un actif de réserve. « Pourquoi le Bitcoin et pas d’autres actifs comme le platine ou le charbon ? », a-t-il demandé. Selon lui, la volatilé et le manque de valeur intrinsèque du Bitcoin en font un choix douteux.
Le spectre de la capture réglementaire
Outre sa critique du Bitcoin, Kganyago a également mis en garde contre les risques de « capture réglementaire », où des industries influencent les décisions réglementaires à leur avantage. Il a souligné les liens financiers entre l’industrie des cryptomonnaies et certains candidats politiques, notamment aux États-Unis, comme un facteur potentiellement dangereux pour l’intégrité réglementaire.
Armstrong défend l’engagement politique
Brian Armstrong, quant à lui, a présenté le lobbying crypto comme un reflet de la démocratie en action. Selon lui, soutenir des candidats favorables aux cryptomonnaies est un moyen légitime pour l’industrie de participer aux débats politiques.
Une régulation en évolution
Malgré leurs différences, Kganyago et Armstrong s’accordent sur un point : le secteur des cryptomonnaies continue de transformer les systèmes financiers mondiaux. Mais pour Kganyago, l’essentiel reste d’éviter que le pouvoir de l’argent ne compromette l’intérêt public.