Sommet IA : Un Rendez-Vous Capital Pour l’Union Européenne
La capitale française se transforme en centre mondial de réflexion sur l’intelligence artificielle (IA) le temps d’un sommet décisif. Face à la compétition acharnée entre les États-Unis et la Chine, l’Union européenne et la France entendent poser les bases d’un cadre mondial pour l’IA. Cet événement s’inscrit dans la Semaine pour l’action sur l’IA, lancée le 6 février.
Paris, épicentre de l’intelligence artificielle les 10 et 11 février !
Des décideurs du monde entier réunis à Paris
Dans le prestigieux Grand Palais, le sommet accueillera des leaders internationaux, des représentants des entreprises technologiques et des décideurs politiques. Organisé par la France et coprésidé par l’Inde, l’objectif affiché est de trouver un consensus mondial sur le développement éthique de l’IA, sans freiner l’innovation. La Commission européenne, dans un communiqué du 7 février, souligne la nécessité de mettre l’IA au service du bien public.
Un des sujets centraux du sommet sera la création d’un fonds de 2,5 milliards d’euros dédié au développement d’une IA open source. Un enjeu majeur défendu par le groupe de réflexion allemand Centres for European Policy Network.
Un casting de haut niveau pour l’UE
L’Union européenne sera représentée par :
- Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
- Henna Virkkunen, vice-présidente chargée de la souveraineté technologique, de la sécurité et de la démocratie.
- Stéphane Séjourné, vice-président exécutif chargé de la prospérité et de la stratégie industrielle.
Ursula von der Leyen interviendra notamment lors de la session de clôture, mardi matin.
Un programme en deux temps
- Lundi 10 février : Conférences, tables rondes et présentations autour des solutions permises par l’IA.
- Mardi 11 février : Une session plénière avec les chefs d’État et de gouvernement, accompagnée d’une centaine d’événements parallèles à Station F, notamment un Business Day pour les entreprises.
L’Union européenne veut encadrer l’IA sans freiner l’innovation
L’UE avance avec prudence sur l’encadrement de l’intelligence artificielle. Objectif : favoriser l’innovation tout en garantissant la protection des données et des citoyens. La législation phare de cette stratégie, l’IA Act, adoptée en 2024, classe les systèmes d’IA selon quatre niveaux de risque : interdit, à haut risque, à risque limité et à risque minimal.
Mais l’Union européenne ne veut pas seulement réglementer, elle veut aussi rattraper son retard face aux géants américains et chinois. La stratégie européenne prévoit un marché unique des données, où celles-ci pourront circuler librement tout en respectant les règles de concurrence et de protection de la vie privée.
Un sommet sous haute surveillance
Alors que les grands acteurs de la tech scrutent de près les décisions prises à Paris, les enjeux sont colossaux. Qui sortira vainqueur de cette bataille réglementaire et technologique ? Une chose est certaine : l’Europe veut jouer un rôle clé dans l’avenir de l’IA.