Fusillade Gare d’Austerlitz : Suspect Abattu, taxi blessé
Ce lundi 3 février, la gare d’Austerlitz a été le théâtre d’un drame saisissant. Tout commence lorsque des agents de la sûreté ferroviaire de la SNCF (SUGE) interpellent un individu repéré un peu plus tôt pour avoir gravé des croix gammées sur du mobilier RATP. Alors qu’ils tentent de le contrôler, la situation prend une tournure dramatique.
Une Arme Brandie, Des Tirs Répliqués
Il est 14 heures, et l’homme est aperçu sur le parvis extérieur de la gare, près de la zone réservée aux taxis et bus. Selon le parquet de Paris, l’individu a sorti de son blouson ce qui ressemblait à une arme de poing, qu’il a brandie à deux mains en direction des agents. Ces derniers, après avoir intimé l’ordre de lâcher l’arme, n’ont eu d’autre choix que de répliquer par balles.
Un agent de la SUGE tire deux coups, touchant le suspect à l’aine. Malheureusement, une balle perdue frappe également un chauffeur de taxi au pied, qui sera rapidement pris en charge par les secours.
Une Arme Factice, Un Suspect Décédé
L’arme brandie par le suspect, un homme d’origine syrienne habitant Paris, s’est révélée être factice. Grièvement blessé, il est transporté à l’hôpital dans un état critique. À 19 heures, il est déclaré en état de mort cérébrale. Son décès est officialisé vers 22 heures.
Un Agent Placé en Garde à Vue Puis Relâché
Conformément à la procédure, l’agent ayant fait usage de son arme a été placé en garde à vue, afin de vérifier le cadre de son intervention. Son arme et les cartouches ont été saisies, et les tests de dépistage réalisés se sont avérés négatifs. Les témoignages et l’analyse des vidéosurveillances ont confirmé les sommations effectuées avant les tirs. Il a été relâché sans poursuite à ce stade.
Deux Enquêtes Ouvertes
Le parquet de Paris a ouvert deux enquêtes confiées au 3e district de police judiciaire. L’une concerne les violences avec arme ayant entraîné la mort, et l’autre les violences avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique.
Une Gare Bouclée, Des Témoins Sous le Choc
La scène a provoqué une grande panique parmi les passants. « J’ai entendu des tirs, puis des cris… La police est arrivée immédiatement. J’ai pensé à une dispute entre chauffeurs de taxi, mais les gens avaient l’air terrorisés« , témoigne une résidente russe vivant à Paris.
Le parvis de la gare a été totalement bouclé, tandis que les policiers et militaires du plan Vigipirate étaient déployés. Les commerces ont dû fermer leurs portes et un périmètre de sécurité a été mis en place.
Retour Progressif à la Normale
Le trafic ferroviaire a été momentanément interrompu, avant de reprendre progressivement. La SNCF a assuré que ses équipes étaient mobilisées pour gérer l’afflux des voyageurs. Toutefois, l’accès côté Seine reste fermé jusqu’à nouvel ordre.