Actions britanniques en chute libre : forte inflation 2025
La Bourse britannique traverse une zone de turbulences après une hausse de l’inflation plus forte que prévu. Les investisseurs scrutent avec inquiétude les performances des grands indices, tandis que certaines valeurs comme Glencore et Trainline encaissent des coups sévères.
Une inflation persistante qui pèse sur les marchés
L’indice phare FTSE 100 a reculé de 0,3 %, tandis que le FTSE 250 a chuté de 0,4 %, atteignant son plus bas niveau en deux semaines. En cause ? Une inflation qui refuse de se calmer. En janvier, elle a bondi à 3,0 %, son plus haut niveau depuis 10 mois, dépassant ainsi les prévisions des analystes et semant le doute sur la politique de la Banque d’Angleterre (BoE).
La BoE avait récemment abaissé son taux directeur de 4,75 % à 4,5 %, misant sur un ralentissement progressif de l’inflation. Mais avec ces nouveaux chiffres, la banque centrale pourrait revoir ses plans, mettant davantage sous pression les marchés financiers.
Glencore plombé par la baisse des matières premières
Parmi les plus gros perdants de la journée, Glencore se distingue avec une chute de 6,9 %. Le géant du négoce et de l’extraction de matières premières a publié des résultats décevants pour 2024, impactés par la baisse des prix des matières premières. Et ce, malgré un généreux retour aux actionnaires de 2,2 milliards de dollars via un rachat d’actions.
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Cette débâcle a entraîné avec elle tout le secteur minier, l’indice des métaux industriels chutant de 2,6 %, devenant ainsi le plus grand perdant sectoriel du jour.
Trainline déraille après la dégradation de JP Morgan
L’entreprise Trainline a subi un véritable coup dur après que JP Morgan a abaissé sa note de « surpondérer » à « neutre ». Résultat : l’action a plongé de 9 %, atteignant son plus bas niveau en cinq mois.
Ce n’est pas la seule valeur du secteur des transports à souffrir. Jet2 a chuté de 10,6 % après avoir mis en garde contre une pression accrue sur ses marges bénéficiaires, impactées par l’inflation. EasyJet et Wizz Air ont également perdu plus de 4 % chacune. L’indice britannique des voyages a ainsi reculé de 1,9 %.
L’immobilier et les taux d’intérêt : un duo infernal
Les constructeurs de maisons britanniques sont aussi dans la tourmente. L’indice du secteur a chuté de 1,6 %, avec des poids lourds comme Persimmon, Taylor Wimpey et Barratt Redrow enregistrant des pertes entre 1,6 % et 2,4 %. La raison ? Des taux d’intérêt toujours élevés, qui renchérissent les mensualités hypothécaires et réduisent la demande de logements neufs.
Un marché fébrile et sur la corde raide
Nick Saunders, directeur général de Webull UK, résume bien la situation : « Nous avons l’impression que nous sommes en équilibre sur le fil du rasoir et qu’il suffira de quelques mauvaises données pour transformer tout optimisme en pessimisme. »
L’inflation persistante, la pression sur les marges et les taux d’intérêt élevés créent un cocktail explosif pour les marchés britanniques. Si certains secteurs comme l’énergie (+0,7 %) tentent de tirer leur épingle du jeu grâce à la hausse des prix du pétrole, la tendance générale reste morose.
Les investisseurs devront surveiller de près les prochaines données économiques pour anticiper les futurs mouvements de la Banque d’Angleterre. Une chose est sûre : la volatilité n’a pas dit son dernier mot.
